On stigmatise le boucher Halal (qui ne fait que reprendre l'échoppe abandonnée par son confrère franchouillard, qui rechigne à en chier des ronds de chapons, euh non chapeaux, et dont les consommateurs se sont d'ailleurs détournés pour aller faire leurs courses à l'Hyper, c'est moins cher).
On réhabilite le débat sur l'identité nationale, pourtant abandonnée courant 2010, car jugé inefficace pour contrer la poussée du FN aux Régionales.
On accuse l'opposition de manœuvres douteuses quand le peuple basque se rebiffe à Bayonne et nous refait le coup de Roncevaux.
On traite son concurrent de menteur, d'incapable, de mou. On croit dur comme fer (d'Arcelor Mittal) qu'on va renverser la vapeur à coup de propositions chocs, démagogiques, multiples. Mais non ça cafouille. Un léger mieux, et ça retombe comme un soufflé (bah ouais fatalement, elle a fait pschitt, la vapeur).
Alors on s'énerve :
Et nous, ça nous agace. Ces disputes sur des sujets somme toute loin de l'essentiel. Ces manipulations politico-politiciennes similaires à celles de 2007. Cette empathie surjouée de Super Français qui aime sa patrie et qui promet de la sauver de la déroute financière et de la conquête sarrasine.
Nous on veut de l'amour, de l'espoir, de la sérénité. On ne veut pas être montés les uns contre les autres. On ne veut pas être les proies trop faciles d'un chasseur féroce au couteau acéré, ou plutôt d'un dragueur vociférant à la langue trop bien pendue. Loin de croire à l'absolue bonté de l'Homme (j'ai 30 ans les gars, quand même....), j'ai appris récemment qu'un sourire, un geste, un mot gentil, ça pouvait tout changer. Alors un vote, m'en parlez pas ! Faisons-nous ce plaisir. Autorisons-nous ce bonheur. Dans un mois et demi, l'air sera plus sain.
Moteur, on vote !