Incipit

A l'approche de mes 30 ans, je cèderais volontiers à la tentation de l'examen intime de mon moi, en quête d'une auto-thérapie salutaire. Mais l'exercice serait un peu vain et mégalo. Pour qu'il puisse s'adresser à vous tous aussi, je souhaite transférer les enjeux de mon questionnement personnel à notre contexte actuel global.
Entre le rêve et l'échec, ou quand, en politique comme en amour, la déception semble être l'inévitable issue...
Rassurez-vous, pas de pessimisme absolu en guise de ligne éditoriale, mais plutôt des variations autour des thèmes suivants : dépit / renouveau / trentenaire / conscience politique / résignation / colère / écologie / révolte / rock / partage / émotion / sourire / échec / (re)construction…

lundi 22 octobre 2012

La bibiothèque verte

Un post express pour présenter brièvement 2 ouvrages à lire ou / et à offrir… pour questionner et explorer les voies de lendemains meilleurs : plus écologistes et plus humains.
Bah oui maintenant qu'on a arrêté les beuveries, va bien falloir s'armer de sujets de conversation intelligents et intelligibles. Sinon, passer ses soirées entre amis à faire le poisson, ça peut être long ^^


Oui, l'écologie, c'est social !
Essai de Sandrine Rousseau, économiste, membre du bureau exécutif d'Europe Ecologie-Les Verts


Un luxe, l’écologie ? Un supplément d’âme quand tous les autres problèmes sont réglés ? Non ! Le projet écologiste est profondément social et générateur de plus d’égalité. Il apporte des réponses aux deux préoccupations majeures de la société : l’emploi et le pouvoir d’achat.

Non seulement une politique écologiste est source d’emplois nouveaux – et de meilleure qualité – mais elle favorise une articulation plus sereine entre travail et non-travail. Elle interroge également « le pouvoir d’acheter », et promeut un accès pour tous aux biens et services indispensables, tels que le logement, la santé, l’éducation, mais aussi les loisirs ou la culture, car le bien-être ne se mesure pas à l’aune de la seule consommation matérielle.

Loin de toute « régression », loin aussi des vieilles recettes inefficaces, ce livre dessine une société innovante et créative, plus juste et plus épanouissante.

ISBN 978-2-36383-013-5
Date de parution mars 2012
112 p., 5 euros 

 


Famine au Sud, malbouffe au Nord       
Marc Dufumier, ingénieur agronome, professeur émérite en agriculture comparée et développement agricole à l'AgroParistech. Expert auprès de la FAO et de la Banque mondiale.


Les folies de l'agriculture mondiale à l'épreuve d'une alternative crédible : l'agriculture biologique.
En 2050, les neuf milliards d'êtres humains qui peupleront la planète pourront se nourrir... grâce à l'agriculture biologique.
Celui qui l'affirme n'est pas un doux rêveur. C'est Marc Dufumier, un agronome de réputation mondiale qui a observé en France et dans le reste du monde le bon fonctionnement des systèmes agro-écologiques ; et les dysfonctionnements des systèmes « productivistes ». Famines, malbouffe, dégâts environnementaux, désertification des campagnes : tel est le bilan, désastreux, de nos systèmes agricoles exagérément spécialisés, mécanisés, « chimisés». 
Dans l'inconscient collectif, cette agriculture « moderne » reste pourtant la seule capable de nourrir la planète et de rémunérer correctement les paysans.
Mais ce livre prouve que cette croyance ne résiste pas à l'épreuve du terrain. L'agriculture «productiviste » est pour les paysans comme pour le consommateur un choix chaque jour plus risqué, tandis que la conversion à l'agro-écologie devient chaque jour plus raisonnable. Qualité des aliments, respect de l'environnement et - contrairement aux idées reçues - garantie voire amélioration des rendements : le bio n'est pas un caprice de bobo. C'est plus que jamais la voie d'avenir.
Si Marc Dufumier décide aujourd'hui de s'adresser au grand public c'est parce qu'il y a urgence : la mutation vers le bio prend du temps et les déséquilibres agricoles actuels vont aller en s'accentuant, avec des conséquences directes sur notre quotidien. Nous mangeons mal et abîmons nos campagnes parce que nos systèmes de production sont malsains. Nous subissons une forte pression migratoire aux frontières de l'Europe parce que le Sud n'arrive plus à fixer ses paysans dans les campagnes. Insécurité alimentaire, insécurité environnementale, insécurité géopolitique : il n'y a plus de temps à perdre pour remettre l'agriculture sur les bons rails.

ISBN : 2-84111-523-2
Date de parution février 2012
196 p., 18,25 euros


mardi 9 octobre 2012

Boogaerts et moi

Je n'ai plus rien à dire. Ça m'embête un peu, parce que j'ai toujours pensé qu'il fallait avoir un avis. Enfin même pas ça, juste se sentir naturellement touché par ce qui Nous arrive (à Nous, au Monde, je veux dire. En terme de politique, de respect de la nature, de conscience citoyenne). Mais je n'ai plus rien à dire. Et globalement je m'en fiche pas mal.

Bien sûr J.-F. CoPen me gave, de loin, avec ses histoires de racisme "anti-blancs" qui vire au racisme "anti-assimilés" quand il devient évident que l'absurde ne débouche que sur du plus absurde encore.
Bien sûr les écologistes me gavent quand ils déçoivent mes énormes espoirs de 2009, incapables qu'ils sont de résister aux affres de la politique politicienne.

Mais pas plus que ça. Je sais, c'est mal. C'est que je suis peut-être guéri en fait. Que ma rage s'est transformée en quiétude. Que les vagues déferlantes de plaisir l'ont emporté sur les colonnes de déception qui piétinaient, armes à la main, mon champ de bataille intérieur.
Vous allez dire "rohhh il recommence avec son lyrisme à 2 balles". Et vous auriez raison, j'étais pas venu pour vous dire ça.

Je suis venu vous dire que je m'en vais... non, non plus !!!

Je suis venu vous parler de ce qui me touche encore : la musique.

Octobre 2012 : Mathieu Boogaerts sort son 6ème album studio. Album éponyme comme on dit, puisqu'il s'appelle "Mathieu Boogaerts". Soit dit en passant, l'éponymie est étymologiquement le fait de « donner son nom à » quelque chose. L'éponyme, c'est donc celui qui donne son nom. Et pas l'inverse. Bref.

Je suis dingue des chansons de ce type. On pourrait dire amoureux. Elles me filent ce frisson que je ne ressens plus (ou pas assez longtemps) dans ce qu'on appellerait une relation d'amour conventionnelle ;-)
Je l'ai découvert avec l'album 2000 (sorti en 2002, oui c'est un drôle). Et puis la magie des technologies modernes qui m'aideront à m'imprégner de la discographie complète.
D'écoute en écoute, le charme qui opère. Le bougre ne cessera de m'accompagner dès lors, aussi efficace pour accentuer les pesanteurs des chagrins d'amour que pour doper les moments d'euphorie.


Renée
"La roue de la fortune
Elle n’est jamais passée
Avec ses jumelles
Elle l’a juste regardée
Elle n’a pas su la rattraper
C’était bien trop éloigné"


Poésie douce amère, nostalgique, mélancolique. Mais aussi souriante et fine. Délicate, posée comme une plume sur la courbure d'une hanche.
C'est fou comme ça me parle. Complètement irrationnel. Je suis pas spécialiste en musicologie. Je ne saurai expliquer d'où ça vient, mais en vrac la légèreté de la voix, les sonorités reggae qui affleurent parfois, la douceur mutine des mélodies et des paroles, son délicieux pouvoir comique sur scène. ça doit toucher le point G de ma fleur bleue-itude.





Dommage
"Elle l’a pas vue passer
Tout mon temps à l’aimer"


Hiver 2009, puis hiver 2011, Boogaerts se produit sur la scène de la Java, petite salle parisienne en sous-sol où tu t'assoies par terre, et où tu dégustes 2 heures de bonheur intense. Il est seul, ou à deux (avec le bassiste cabotin Zaf Zapha), ou à 3. C'est intime, complice, charmant. J'en suis. Deux fois. Le magicien alterne anciennes chansons et nouvelles compo (voir "Je sais" ci-dessous). Je surkiffe.


A l'occasion de la sortie du nouvel album cet automne, le zig se voit médiatiquement exposé, et ça me fait plaisir. Parce qu'il est un peu connu, Mathieu Boogaerts, mais pas trop. Et que des chansons qui font autant de bien, ça devrait grave tourner pour que le monde entier soit heureux et apaisé !!!

Siliguri

Son cul à Honolulu
J’sais plus c’que j’en ai foutu
J’sais plus ou j’l’avais ramené
Son cul j’crois qu’l’ai oublié, avec ses nénés


Je vous mets les liens des multiples articles ou interviews qui lui sont consacrés ces temps-ci, plus ou moins bien inspirés, et qui reprennent tous plus ou moins les mêmes informations. Possible que ça vous paraisse redondant, mais ça vous permettra d'en savoir plus, avant d'être j'espère séduit(e). Et sinon tant pis pour vous, je le garde pour moi !

Le Point, Mathieu Boogaerts par petite touches
Longue interview dans les Inrocks
Next (supplément libération), sur des airs de java

RFI, Mathieu Boogaerts nu
L'express

Et pour finir vous écouterez ce morceau de Camelia Jordana, et vous saurez dans la seconde identifier son auteur !

 

De mon côté, je n'aurais pas retrouvé l'inspiration, mais au moins j'aurais publié un post !
A bientôt...