Incipit

A l'approche de mes 30 ans, je cèderais volontiers à la tentation de l'examen intime de mon moi, en quête d'une auto-thérapie salutaire. Mais l'exercice serait un peu vain et mégalo. Pour qu'il puisse s'adresser à vous tous aussi, je souhaite transférer les enjeux de mon questionnement personnel à notre contexte actuel global.
Entre le rêve et l'échec, ou quand, en politique comme en amour, la déception semble être l'inévitable issue...
Rassurez-vous, pas de pessimisme absolu en guise de ligne éditoriale, mais plutôt des variations autour des thèmes suivants : dépit / renouveau / trentenaire / conscience politique / résignation / colère / écologie / révolte / rock / partage / émotion / sourire / échec / (re)construction…

lundi 4 mars 2013

Rupture song



T'as beau avoir perdu la capacité d'aimer, la vie (ou le dernier verre de rhum, ou ta super copine philanthrope, ou ton irrépressible et fâcheuse manie de plaire) met parfois sur ton chemin une jeune fille débordante d'espoir.



Mais, une fois le sourire chipé (et le numéro), va savoir pourquoi, tu ne t'enfuis pas. Pire tu la revois. Et mécaniquement tout s'enchaîne. La relation s'installe. Parce que tu te dis, que, bah, ça peut venir avec le temps. Ou que quand même, c'est peut-être un signe cette drôle de jolie rencontre. Ou qu'il devra bien venir un jour, le moment où il faudra se poser.



Au fond de toi, tu sais. Tu n’veux pas. T'es pas prêt. Ça marche pas. C'est un peu charmant, oui, mais ça manque d'évidence.



3 semaines, 3 mois, le temps de l'implacable décision ne peut plus être repoussé davantage. Oui mais t'es un gentil, t'aimes vraiment pas ça, faire du mal aux gens. La rupture, t'as appris à l'abhorrer. Elle t’est devenue insupportable. L'empathie te tord le bide.


Tu ne voudrais pas que son cœur saigne, mais bien sûr, l'hémo te manque… Ces chansons sont là pour toi, sélectionnées avec soin :



Détonante

Vincent Baguian, Je ne t’aime pas.




Réaliste

Miossec, Je m’en vais. Les paroles ne concernent pas vraiment une histoire sentimentale, mais on va faire comme si.




Fleurie, puis fanée

Daniel Darc, Rouge Rose. Je ne pouvais pas ne pas rendre hommage à l’artiste récemment disparu, et dont les derniers albums sont si beaux.




Lassée

Da Silva, L’indécision. Souvenir profondément ancré d’un énorme concert donné à Hérouville Saint Clair, au BBC. L’album "La tendresse des fous" en particulier est très émouvant.




Anticipatrice

Barbara, Parce que je t’aime. Repris ici par Daphné sur son dernier album 13 chansons de Barbara.


Mélancolique
Jacques Higelin, accompagné par Isabelle Adjani. Paroxysme de l'insensibilité : "Je ne ressens ni joie ni peine, Quand tes yeux se posent sur moi"
http://youtu.be/T6hW8qWMDik
 
Liste à poursuivre....

* Titre du billet emprunté à la chanteuse Brune