Rentré
de vacances hier. Corse. 10 jours. Le quotidien merdique revient à la charge,
plus fort que jamais. La machine à laver a eu un coup de chaud. Létal. Boulette
majeure au boulot pendant mon absence. Inextricable. La dernière vraie ex est
fiancée, et enceinte. Déroutant. La défaite du SMC face à Nantes empêchant l'accession en L1. Immuable.
"J’ai
pas quitté le port que tu aimais si bien
Et j’y traîne encore, j’y traîne encore comme un crétin
Car à t’aimer encore, je suis tellement enclin
Que je me déchire encore pour me noyer... enfin"
Miossec, Crachons veux-tu bien
Et j’y traîne encore, j’y traîne encore comme un crétin
Car à t’aimer encore, je suis tellement enclin
Que je me déchire encore pour me noyer... enfin"
Miossec, Crachons veux-tu bien
Ah
oui, j'oubliais, pendant que j'attendais mon pote hier au bar, les 2 meufs de
la table d'à côté se racontaient les demandes en mariage de leurs mecs
respectifs... Tellement dégoulinant de classicisme. Coucher de soleil sur la
plage, et tutti quanti. Mais tellement chou aussi... C'est ça l'amuuuuur, c’est
même son essence.
Tout ça dans la même journée. On ne devrait pas rentrer de congés... J'ai
la furieuse impression qu'on s'est donné le mot pour me plonger le nez bien
profond dans ce que j'évite de sentir depuis de longs mois. On voudrait
m'obliger à faire le point, à réfléchir à ce que je veux vraiment, à abandonner l'insouciance (voire l'inconséquence) qui m'habille comme une seconde peau ! C'est un
complot ! Je m'y suis refusé jusqu'ici, j'ai pris la fuite, chaque fois.
« Je t’aime bien mais je ne t’aime plus
Ça m’est tombé dessus hier soir
Juste après qu’il ait plu »
Miossec, Juste après qu’il ait plu
Ça m’est tombé dessus hier soir
Juste après qu’il ait plu »
Miossec, Juste après qu’il ait plu
Là,
néanmoins, tous ces signes ont de quoi me mettre le doute. Faut-il continuer la
vie que je mène ? Ou faut-il que je me mette en quête d'un nouvel amour ? Je
crois savoir que je suis inapte à ça. L'amour. J'ai échoué dans mes deux
grandes histoires. Qui avec le recul ne méritaient pas une telle débauche de
sentiments. Je me dis que je vis mieux seul. Que ça implique moins de
frustration chez moi, et plus de sérénité. Je répète à l'envi que l'amour est une vue de l'esprit.
Une simple couverture pour justifier notre besoin de ne pas être seul sur le
chemin de la vie. Qu'il faut être jeune, vierge, neuf, pour s'enflammer sans
réserve. Et que je ne suis plus ni neuf, ni vierge, ni jeune. Et que bien d'autres
types d'étincelles que celles qui brillent dans des yeux énamourés peuvent
aviver ma flamme.
Alors
évidemment j'ai évolué, mûri. Je me suis enrichi. Je suis certainement mieux
armé pour construire une relation saine qu'auparavant. Jadis dépendant
affectif, j'ai désormais conquis l'indépendance. Même à l'excès. Et j’ai remarqué que
l'indépendance n'est pas partageuse.
Cela
dit, peut-être qu'au fond, tapi dans l'ombre de l'inconscient, réside encore
cette peur de devenir dingo, d'être débordé, de perdre la lucidité, d'avoir
mal.
"Tout
recommence
Mais rien ne se répare
Quand les cœurs sont en faïence
C’est foutu, c’est trop tard"
Miossec, Recouvrance
Mais rien ne se répare
Quand les cœurs sont en faïence
C’est foutu, c’est trop tard"
Miossec, Recouvrance
Ces
derniers jours j'ai presque été enthousiaste à l'idée de rencontrer une jolie
fille, qui m'aime et que j'aime. Pour ça, il faudrait oser prendre des décisions,
faire des choix, se livrer. Pas persuadé d'en être capable. Ni de le vouloir
vraiment.
« Descendre, descendre
Pour ne plus jamais avoir à remonter
Le long de doux mots tendres
Qui vous donnent la nausée »
Miossec, Le célibat
Pour ne plus jamais avoir à remonter
Le long de doux mots tendres
Qui vous donnent la nausée »
Miossec, Le célibat