Incipit

A l'approche de mes 30 ans, je cèderais volontiers à la tentation de l'examen intime de mon moi, en quête d'une auto-thérapie salutaire. Mais l'exercice serait un peu vain et mégalo. Pour qu'il puisse s'adresser à vous tous aussi, je souhaite transférer les enjeux de mon questionnement personnel à notre contexte actuel global.
Entre le rêve et l'échec, ou quand, en politique comme en amour, la déception semble être l'inévitable issue...
Rassurez-vous, pas de pessimisme absolu en guise de ligne éditoriale, mais plutôt des variations autour des thèmes suivants : dépit / renouveau / trentenaire / conscience politique / résignation / colère / écologie / révolte / rock / partage / émotion / sourire / échec / (re)construction…

lundi 17 octobre 2011

Marées noires, l'éternel recommencement...

Alors que notre XV de France s'apprête à affronter les vagues All Blacks dans la cadre de la coupe de monde de rugby, d'autres vagues toutes noires déferlent sur les rivages néo-zélandais.
Encore une fois l'activité humaine a des effets destructeurs sur notre éco-système. Un porte-conteneurs, le Rena, s'est échoué le 5 octobre dernier sur les récifs d'une des plus jolies baies  de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande.


 
Les opérations de pompage et la mobilisation de la population locale pour nettoyer les galettes d'hydrocarbures toxiques sur les plages n'auront pas suffi à éviter un nouveau drame écologique. Les fuites de fioul du Rena ont provoqué la mort d’environ 1000 oiseaux marins. Des manchots et cormorans ont été envoyés en traitement dans des centres de soins. Touristique car lieu d'habitat d'une faune sous-marine riche (baleines, dauphins, requins-taupes) , la région de Tauranga est désormais souillée.


 
Si ce navire à l'agonie ne se brise pas, en raison des profondes fissures qui le parcourent , il faudra des jours pour vider ses cuves, qui contiennent encore à ce jour plus de 1 300 tonnes de carburant, au rythme de 20 tonnes par heure selon le service maritime de Nouvelle-Zélande.

 
Selon le New Zealand Herald, le Rena, qui transportait près de 2 000 conteneurs (dont 22 renfermant des produits dangereux comme du ferrosilicium), plus ses 1700 tonnes de carburant (faites le calcul : quelques 330 tonnes ont déjà fui, polluant l'environnement marin et côtier), aurait eu affaire aux autorités maritimes australiennes en juillet, pour réparer des « déficiences », ainsi qu’aux néo-zélandaises pour des problèmes de sécurité. En milieu de semaine dernière, l'enquête s'orientait sur le taux d'alcoolémie du capitaine du Rena pour expliquer l'accident (qui aurait un peu trop arrosé son anniversaire...).
 

Qu’un « navire-poubelle » ait pu circuler dans une zone abritant une biodiversité inestimable ne fait assurément qu’ajouter à notre courroux…

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